Registres de l'Academie

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Protokoll des 04. Juni 1778

Assemblée publique Du Jeudi 4 Juin
Présens:

Le Sécretaire perpétuel a fait l’ouverture de la Séance par un Discours relatif aux circonstances.

Il a rapporté ensuite que la Classe de Mathématique qui avoit proposé en 1772 un Prix Sur les moyens de perfectionner les Méthodes qu’on employe pour calculer les orbites des Cometes d’après les Observations et l’avoit renvoyé jusqu’en 1778, en le doublant, l’adjugeoit et le partageoit entre deux Pieces, qui par un mérite différent avoient paru également dignes d’être couronnées. La premiere avoit pour Devise: Quae an vera sint, Dii sciunt quibus est cognitio veri. Nobis rimari illa et conjectura ire in occulta tantum licet, nec cum fiducia inveniendi, nec sine spe. Le billet cacheté ayant été ouvert, on y a trouvé le nom de M. de Condorcet , Sécretaire perpetuel de l’Académie des Sciences de Paris.

La seconde Piece, aussi Françoise, avoit pour Devise, Per auras Ignotae regionis... altoque sub aethere fixis Incursant stellis... Et modo summa petunt, modo per decliva, viasque Praecipites, spatio terrae propiore feruntur . Ovid.

L’ouverture du billet a présenté le nom de M. Tempelhoff , Capitaine d’Artillerie au Service du Roi.

Deux autres Pieces ont obtenu l’accessit, comme étant distinguées par le savoir, et le travail, mais n’ajoutant pas assez aux méthodes et aux théories déjà connues. Leurs devises étoient: Dans une ellipse immense achevez votre cours, Remontez, descendez près de l’Astre des jours Et Cometes que l’on craint à l’égal du tonnerre, Cessez d’épouvanter les peuples de la Terre.

Le Secretaire perpétuel, continuant ses fonctions, a indiqué la Question que la Classe de Belles-Lettres propose pour l’année 1780, en ces termes Quelle a été l’influence du Gouvernement sur les Lettres chez les Nations où elles ont fleuri? Et quelle a été l’influence des Lettres sur le Gouvernement?

Il a ensuite lu la premiere partie d’un Mémoire de sa façon, sur la Question: Toutes les vérités sont-elles bonnes à dire?

M. Bitaubé qui devoit lire s’étant trouvé indisposé, M. le Professeur Thiébault a lu pour lui la traduction du commencement du XVI Livre de l’Iliade.

M. François Achard a terminé la séance par un Mémoire contenant le récit de nouvelles expériences sur l’électricité, principalement relative à la promtitude avec laquelle les corps électrisés s’imbibent de la matiere électrique, Suivant leur Figure et leur Distance .